LA COMPAGNIE
Une compagnie jeune pubic
La Compagnie Midi 2 a été créée en 2014 pour écrire et jouer des spectacles à destination des enfants avec comme ligne de conduite le refus de toute infantilisation, niaiserie, poudre aux yeux, tricherie avec l'enfant. Et même si nous ne voulons pas taire les obstacles qui l'attendent, nous voulons d'abord lui parler des ressources qu'il va découvrir en lui, des bonheurs qui vont jalonner sa route, des rencontres inattendues qu'il va faire… Et comme tout bon raconteur d'histoires, nous sommes un peu menteurs : nous passons par le merveilleux, le "magique" et aussi l'implicite, le non-dit pour mieux parler du réel dans toutes ses dimensions, toute sa pluralité... et surtout conduire l'imaginaire incroyablement riche de l'enfant auquel nous nous adressons à s'ouvrir plutôt qu'à se fermer. Nous voulons faire de cet enfant spectateur notre complice, moins en lui proposant de reprendre telle ritournelle ou imiter tel geste qu'en lui laissant la place de faire une partie du chemin, de puiser dans son imaginaire pour s'approprier notre récit, pour qu'il en devienne co-auteur.
Le caillou jeté dans l’eau fait des vagues rondes et éphémères autour de lui. Comme lui, nous voudrions que notre propos crée du mouvement autour d’elle, remue celles et ceux qui l’écoutent, les conduisent à faire un pas de côté, ne serait-ce que quelques instants. Nous voudrions qu'à l'issue de la représentation, l'enfant se sente prêt à relever tous les défis, oser les plus grands rêves, qu'il soit plus déterminé que jamais à poursuivre le chemin de la vie, plus curieux que jamais face à sa beauté.
Marc Doumèche
écriture, mise en scène et interprétation
"D’où suis-je ? Je suis de mon enfance, comme d’un pays".
Antoine de Saint-Exupéry
Au commencement de tout, il y a l'enfance. Je me souviens d’une période particulièrement active, féconde, nourrissante. J’ai inventé un nombre incalculable d'histoires plus ou moins finies et interprété les plus grands rôles, du super héros doté de tous les supers pouvoirs au chevalier légendaire : imaginaire nourri par le cinéma, les bandes dessinées, les livres, les chansons et les histoires qui ont bercé mes jours et mes nuits.
Et quand arrive la fin de l'enfance, le jeu commence à sonner faux : le "on dirait que je serais" se met à boiter, le "faire comme si" se transforme en "faire semblant". C'est comme ça, on grandit… Et puis on apprend, on s’occupe... J'ai ainsi fait des études, plutôt longues et sérieuses, j’ai appris à jouer du piano, j'ai été photographe, critique de cinéma, programmateur d'un festival de musique, directeur d'une agence de développement culturel, j'ai animé une émission de radio consacrée au jazz… Et puis j'ai dirigé un magnifique petit théâtre en Haute-Loire où j'ai programmé une saison de spectacles pour le jeune public. Chaque année, j’ai organisé plusieurs résidences de création avec les compagnies accueillies. Bilan personnel : je vais voir beaucoup de spectacles (plus de 1500... ça forme le regard), je rencontre des artistes formidables, et année après année, compagnonnage et approfondissement des relations aidant, les simples échanges sur les contenus artistiques des premiers temps se transforment en véritables collaborations et aboutissent à la mise en scène de plusieurs spectacles. Si bien qu'une fois cette belle aventure terminée, il m'a semblé naturel d'écrire et interpréter mes propres spectacles.
J’ai toujours aimé parler. La parole est une pensée qui agit, qui (se) donne à voir et qui fait le pari d'un lien à tisser avec l'Autre. En ce sens, je veux être un militant poétique. Mon désir d’écrire des spectacles est né de paroles partagées, longuement, dans la ferveur, l’exaltation, la détermination et l'audace. Mais aussi d'une nécessité : retrouver cette effervescence insouciante de l'enfance, cet élan créateur pleinement ancré dans le présent et dans l'imaginaire. L’enfant qui joue est profondément artiste. Il fait, agit, (se) met en mouvement, improvise, invente, essaye, explore, cherche, ose, revient sur ses pas, ose à nouveau, avance encore et progresse sans jamais penser "échec", "impasse". Existe-t-il plus belle façon de donner vie à ses rêves ? Artistiquement, je me sens aujourd’hui pleinement inscrit dans cette filiation : j’essaye d’être l’enfant de l’enfant que j’ai été !
Madeleine Mallaret
mise en scène
Avoir des vies dans une vie. Ça me plaît ! C'est pourquoi, je suis une spécialiste du changement de direction, je déteste la voie tracée, la voix qui ordonne. Donc, ce que j'aime par-dessus tout, c'est la fiction dans tous ses états et sous toutes ses formes : contes, romans, films, théâtre... J'aime aussi relier la fable à la réalité du quotidien, à mon histoire. Ce n'est sans doute pas un hasard si j'ai fait plusieurs métiers, si mes études de Lettres m'ont menée, assez paradoxalement, à m'intéresser à l'informatique, jusqu'à en faire une de mes professions. Je suis finalement revenue à mes premières amours : la littérature jeunesse. Là, j'ai baigné, heureuse, dans ce monde d'images et d'histoires, jusqu'au jour où le spectacle vivant m'a fait signe et emmenée sur ma nouvelle route...
Lonni Zapha-Goguel
interprétation
Bercé depuis ma plus tendre enfance par la musique, je suis entré au conservatoire à l’âge de 4 ans. Après y avoir appris à jouer du trombone, avoir été actif au sein de plusieurs big bands et fanfares, j’ai créé la Fanfare du Zéphyr. J’y joue du soubassophone (le trombone c’est pas assez lourd). Parallèlement, je me suis formé aux techniques du son à l’Université Gustave Eiffel (Champs-sur-Marne) puis à celles de la lumière au Centre de formation aux métiers techniques du spectacle (Staff) à Nantes. Depuis, je travaille en tant que régisseur pour plusieurs théâtres et compagnies jeune public.
À force d’éclairer les plateaux, j’ai eu envie d’aller y voir de plus près : la Compagnie Midi 2 m’a permis de découvrir les joies de la scène en tant que comédien et ainsi d’ajouter une corde à mon arc.
Marie Poirier
création graphique et identité visuelle
L’image, l’idée, l’essai et la transformation. Ces quelques mots qui pourraient s’appliquer à toute pratique artistique me guident dans mon travail de création. L’artistique justement je l’expérimente sous deux formes : le graphisme et l’illustration d’une part, le mouvement et la danse d’autre part. Loin de s’opposer, ces deux variantes de l’expression conduisent ensemble ma réflexion. La composition d’une page comme la chorégraphie sur une scène, je pense en mouvements. Parfois l’une prend le pas sur l’autre, l’autre rappelle l’une, toujours le résultat finit par les réunir. Ajoutons cette enfant que je n’ai jamais cessé d’être, ma réflexion s’oriente maintenant vers la jeunesse. Je comprends aujourd’hui l’importance de rendre accessible l’art sous toutes ses formes aux plus jeunes, ainsi que la richesse de mon éducation à cet égard. Alors dans mon chemin je trace quelques ronds, pour voir, et puis j’en profite pour mettre en formes et en images les envies de la Compagnie Midi 2.
Flora Morel
diffusion et création graphique
Très jeune, je me suis intéressée à tout ce qui touche à l’invention, à l’expérience artistique. J’ai suivi une formation en art, graphisme et multimédia et poursuivi dans une école professionnelle supérieure d'arts graphiques. Également très attirée par les arts du spectacle, j’ai obtenu une licence à l’université Paris-Nanterre. Après ces études théâtrales, j’ai orienté ma vie professionnelle de façon à mêler arts graphiques et arts vivants. Je travaille en tant que chargée de communication et de diffusion pour plusieurs compagnies artistiques ou structures culturelles, notamment la Compagnie Midi 2 pour laquelle j’ai réalisé plusieurs visuel et je m’occupe de la diffusion du spectacle Le bidon du loup.